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Depuis les premiers mouvements de concentration dans la moitie 
du 19eme siecle, les Etats ont toujours protege la concurrence ainsi les USA avec 
les lois anti-trusts contre la Standard Oil de Rockfeller ou les lois anti-cartels 
en Europe. Ce phenomene d’alliances, de rachats ou de participations entre entrprises 
atteint aujourd’hui une ampleur jusqu’alors inconnue et peu freinee. Pourtant, 
le proces americain contre Microsoft relance le debat theorique sur le bien-fonde 
de ce mouvement. 
Comment interpreter ce phenomene actuel dans les economies de marches d’apres 
la pensee économique? 
Nous aborderons tout d’abord les points de vue théoriques détractant 
ce phénomène. Puis nous examinerons les données économiques, 
qui aujourd’hui accordent une utilité a ces concentrations en masse.  
 La concentration consiste pour une entreprise a fusionner avec 
  une autre entreprise pour créer une nouvelle plus puissante, ou a faire 
  une acquisition en absorbant une autre firme. Quant il s’agit de concentration 
  horizontale, cela concerne des entreprise concurrentes, ayant la même 
  activité. On entrevoit donc clairement qu’il y a une réduction 
  de la concurrence puisque deux concurrents deviennent une seule entité. 
  De plus, cela participe a déséquilibrer le poids entre les concurrents. 
  D’un point de vu théorique, ceci s’oppose radicalement avec les critères 
  de la concurrence pure et parfaite préconise par L. Walras. Plus particulièrement, 
  ce phénomène de concentration entache le critère d’atomicité 
  des producteurs En effet, pour les néo-classiques, le bon fonctionnement 
  du marche est liée a la présence d’une multitude entité 
  productive. De plus, ces concentrations en masse favorise l’émergence 
  de firme géante telle que Général Motors dont le chiffre 
  d’affaire est équivalent au produit intérieur brut (PIB) du Danemark. 
  Ce phénomène de superpuissance des firmes entraînent l’apparition 
  de tickets d’entrée, c’est-à-dire qu’une firme pour entrer sur 
  un marche tel celui de l’automobile ou pharmaceutique, devra disposer d’un capital 
  considérable pour entrer en concurrence avec les groupes déjà 
  en place. Ceci détruit donc le critère de libre entrée 
  des acteurs économiques sur le marche, car sans un capital de départ 
  exponentiel aucune entreprise ne peut se développer. Pour répondre 
  a la question : "Comment penser ce phénomène ?", le 
  point de vu de néo-classique amène a décrier celui-ci par 
  le danger sérieux qu’il représente pour la concurrence. De plus 
  en plus de marches deviennent oligopolistiques ou l’exemple du marche automobile 
  convient de nouveau puisqu’il n’y a pas plus de dix producteurs en série 
  de véhicules dans le monde. De même, pour les secteurs dits de 
  la nouvelle économie pour les softwares pas plus de trois supports sont 
  disponibles notamment Windows ou Lotus et encore si on peut parler de véritable 
  concurrence. On assiste au même phénomène pour les équipementiers 
  informatiques, ceci touche aussi bien la téléphonie, vendeurs 
  de réseau ou équipementiers ou encore les multimédia, d’une 
  manière générale les TMT ( Technologies, Multimédias, 
  Télécommunications) sont les théâtres de ce phénomène 
  bien réel de concentration. Le procès Microsoft amène donc 
  a penser ou a repenser le bien-fondé de celui-ci. Il contredit effectivement 
  la pense classique et néo-classique de libre-concurrence, il néglige 
  les lois érigées contre de si grosses concentrations, il permet 
  la création de firmes plus puissantes que des Etats. La question est 
  de savoir s’il est justifie d’accepter que des groupes si puissants puissent 
  dicter leurs lois aux Etats concernant l’emploi par exemple car dans le contexte 
  de crise depuis 1973 les Etats tente de réduire le chômage d’ou 
  l’implantation de telles firmes représente un enjeu important au prix 
  de lourdes négociations et de lourdes faveurs : on peut citer le cas 
  de Disney qui a obtenu de la France pour implanter un parc d’attraction des 
  avantages fiscaux, la création d’infrastructures par exemple. Ne doit-on 
  pas aux vues néo-classiques et classiques rétablir un marche concurrentiel 
  plus favorable aux consommateurs qui de ce fait auront plus de choix, des prix 
  plus bas et une offre en accord avec leur demande et non une offre qui crée 
  leur demande mise en évidence par la filière inversée de 
  Galbraith. Penser ce phénomène d’un point de vu libéral 
  reviens a contester le bien-fondé de cette multiplication de géants 
  économiques. 
  De plus, par une approche théorique de la firme, on peut également 
  s’interroger sur la justification de tels mouvements. En effet, la théorie 
  de l’entreprise manageriale renforcée par l’approche en terme de technostructure 
  selon Galbraith met en évidence que les dirigeants se sont émancipés 
  des actionnaires et que la constitution de groupes fortement concentres émanent 
  d’une volonté de prestige des dirigeants. Cette approche théorique 
  met en exergue l’idée que ce mouvement de concentration actuel doit être 
  pense négativement car il dessert l’économie puisqu’il n’a aucun 
  caractère stratégique de développement et ne consiste qu’a 
  favoriser la maximisation du profit personnel des dirigeants. Selon cette théorie, 
  il est nécessaire de lutter contre ces concentrations abusives qui détournent 
  les moyens en recherche et développements.
  Si l’on s’appuie sur un raisonnement libéral, ce mouvement, cette fièvre 
  des concentrations doit être pensée comme néfaste a l’économie 
  de marche basée sur la concurrence dont l’Etat est le garant, il faut 
  donc suivre et poursuivre l’initiative de démantèlement de Microsoft. 
  Pourtant, si l’on parle de nouvelle économie, ne s’agit-il pas de considérer 
  ce nouveau modèle avec ses particularités dont la concentration 
  fait partie ? 
  Le contexte actuel est celui de mise en place d’un nouveau système économique 
  qui se développe avec des bases spécifiques telles le phénomène 
  de mondialisation de économie. Si on se place en terme de mode de régulation 
  décrit par Bouvier et Aglietta, depuis 1945 économie s’est placée 
  dans un mode monopolistique de régulation remplaçant le mode concurrentiel 
  d’avant-guerre, le nouveau mode de régulation entraîne ne pourrait-il 
  pas être celui d’un renforcement monopolistique ? Comment ne pas penser 
  ce phénomène dans une perspective optimiste puisque le leader 
  mondial connaît une croissance régulière d’environ 4% par 
  an et l’Europe sort peu a peu de la crise. Le phénomène de mondialisation 
  entraîne un changement d’échelle des marches, il apparaît 
  donc nécessaire que les firmes suivent cet élargissement des marches 
  a l’échelle internationale en se concentrant pour former des entités 
  de taille mondiale car comment imaginer le développement un entreprise 
  de taille nationale sur un marche mondial. Les économies, de plus, évolue 
  et progresse dans le libre-échange qui entraîne une croissance 
  accrue. La viabilité des firmes dans un tel contexte consiste dans la 
  création économies d’échelle pour rester compétitifs. 
  La concentration par ses effets de taille, d’apprentissage, qu’elle soit verticale 
  pour intégrer tous les stades de production ou soit de type diversification 
  pour repartir les risques sur différents secteurs ou pour établir 
  une reconversion vers la nouvelle économie ainsi les "brick and 
  mortar" (firmes de l’ancienne économie) deviennent des "click 
  and mortar", est une réponse a l’effet d’ouverture sur le monde 
  des économies. De plus, on peut également mettre en parallèle 
  la concentration des entreprises avec celle des Etats. En effet, la régionalisation 
  s’est accrue avec le développement de l’Europe arrivée a 15 aujourd’hui, 
  la création de l’ALENA aussi par exemple. Les Etats s’unissent pour constituer 
  des groupes forts sur un plan mondial, la création de tels marches suscitent 
  le même phénomène pour les entreprises qui doivent répondre 
  aux exigences mondiales et aux spécificités de la nouvelle économie. 
  En effet, les enjeux actuels des firmes résident dans la gestion de plus 
  en plus complexe et importante de l’information et celle-ci a un coût 
  car elle est payante, entraîne un coût dans son traitement et dans 
  l’équipement qu’elle nécessite. Seule une entreprise de grande 
  taille peut supporter ces coûts pour répondre aux exigences des 
  consommateurs. En outre, les marches des technologies de pointe, pour certain, 
  sont soumis a des licences mises aux enchères comme le réseau 
  UMTS vendu des milliards en All ou en GB, cela nécessite un investissement 
  colossal que seule un géant économique peut supporter. Enfin, 
  l’exacerbation de la concurrence du fait du libre-échange nécessite 
  d’important gains de productivité et des économies d’échelles 
  qui poussent les entreprises a la multinationalisation par des investissements 
  directs a l’étranger en prenant le contrôle de firmes étrangères 
  pour soit profiter d’un avantage comparatif a un stade de production, soit profiter 
  de faibles coûts salariaux, soit profiter des parts de marche de l’entreprise 
  sur son marche. 
  Par ailleurs, le boom des entreprises de la nouvelle économie a entraîne 
  la monté en puissance très rapide de starts-up inconnues il y 
  a encore cinq ans : c’est ainsi que l’on a vu des starts-up comme Yahoo ou AOL 
  s’apprécier en bourse a des cotations vertigineuses leur permettant ainsi 
  de se développer notamment en rachetant d’autres groupes : AOL-Time Warner 
  par exemple. Enfin, il s’agit de préciser le caractère patrimonial 
  qu’ont acquis les entreprises en opposition avec les entreprises manageriales 
  puisqu’aujourd’hui se sont les actionnaires qui commandent et visent la maximisation 
  du profit qui nécessite une dimension mondiale. En effet, une taille 
  importante permet par exemple d’obtenir une pression suffisante sur les fournisseurs 
  pour faire baisser les prix. Penser le phénomène des concentrations 
  reviens donc a penser la nouvelle économie car celle-ci entraîne 
  celui-ci.
  La nouvelle économie n’en est qu’a ses débuts, depuis 1992 aux 
  USA, 1995 en Europe mais déjà les phénomènes, qui 
  l’accompagnent, inquiètent et bouleversent les théories. Les libéraux 
  appellent a la défense de la concurrence qui pourtant semble être 
  accrue du fait de la mondialisation. Le nouveau système économique 
  qui semble se mettre en place inclut une adaptation des entreprises qui passe 
  par la concentration pour atteindre l’échelle mondiale de ces nouveaux 
  marches. Penser le phénomène actuel croissant des concentrations, 
  c’est penser la nouvelle économie, faut-il y croire ?