En quoi les instruments retenus pour la politique monétaire sont-ils liés à une approche théorique adoptée a propos de la monnaie ?

Bonnes Copies

Bonne copie du lycée : 34 - Montpellier - Lycée Notre-Dame de la Merci

Cette copie a été notée : 12 / 20

Commentaire du professeur : Manque de rigueur, vous auriez pu montrrer davantage de connaissances mais le sujet est compris


Untitled Document En 1986, le passage d’une économie d’endettement à une économie de marchés financiers, initié par Monsieur Berregovoy, marque très bien le changement de théorie sur la monnaie ne considérant plus celle-ci comme endogène mais comme exogène. Dans une approche théorique de la monnaie endogène, les politiques monétaires vont agir sur le diviseur de crédit. Le multiplicateur de crédit sera manipulé lors de l’application des instruments de la théorie de la monnaie exogène. Dans une première partie, nous verrons les instruments influants sur le diviseur de crédit, puis dans un deuxième temps nous révélerons les instruments influant sur le multiplicateur de crédit.

Certains auteurs considèrent la monnaie comme endogène, elle serait donc entièrement créée par les banques. Ce sont les crédits, les investissements qui engendreraient les dépôts, l’épargne. Dans une économie d’endettement, la monnaie est considérée comme endogène, elle est émise par les banques de second rang lors des crédits. La monnaie banque centrale représente une part très réduite de la totalité de la masse monétaire. Ainsi, pour les Keynésiens, ce sont les crédits qui font les dépôts et il faut donc augmenter les investissements pour relancer l’économie en cas de récession. Dans ce cas, si la personne bénéficiaire du crédit connaît un aléa moral, c’est la banque Centrale qui va "aider " les banques de second rang qui, dans le cas contraire, connaîtraient un krach qui pourrait remettre en cause la stabilité de l’ensemble du système bancaire.

Dans une économie d’endettement, où la monnaie est endogène car le crédit précède le dépôt, les instruments de la politique monétaire sont ceux qui vont agir sur le diviseur de crédit. Car, lorsque la monnaie a été émise, la banque de second rang va établir un taux d’intérêt variant selon les taux de la Banque Centrale. Ainsi, une politique des taux faisant varier les taux directeurs et par conséquent le coût du crédit va permettre de limiter l’émission de crédit pour réguler M3, donc les liquidités et l’inflation ou bien de faciliter les crédits, donc augmenter les liquidités et de faciliter l’investissement.
Mais, pour le bon fonctionnement de la politique des taux il faut des conditions qui ne sont pas présentes dans une économie où la, globalisation financière est appliquée. Car les marchés ne sont plus réglementés, et sont décloisonnés. De plus, si la demande de crédit est forte et que l’efficacité marginale du capital l’est également, les crédits, même à un taux plus élevé, auront lieu. La politique des taux n’influe pas simplement sur les liquidités. Car lors de l’augmentation ou bien de la baisse du taux d’intérêt, cela va induire sur les capacités à investir. Cela va donc influer sur le chômage, l’activité économique en plus de l’inflation.

La politique des taux menée dans les économies d’endettement influant sur le diviseur de crédit agit sur le chômage et l’inflation.


D’autres courants théoriques, considérant la monnaie comme exogène. Car l’épargne a lieu dans un premier temps, puis dans un deuxième temps ont lieu les crédits. Il existe dans ce concept un coefficient multiplicateur entre la somme des crédits accordés et la quantité de monnaie Banque Centrale qui la compose. Ce coefficient est donc la variable qui va être modifiée lors de politiques monétaires.
Dans les économies de marchés financiers, la monnaie est exogène car se sont les individus présentants une capacité de financement qui vont entrer en relation avec les agents en besoin de financement. La monnaie n’est plus émise par les banques, car elle existe déjà. Il existe donc une très forte désintermédiation bancaire. Mais, lors du non-remboursement d’un crédit, c’est l’épargnant lui-même qui va être pénalisé et non plus la banque centrale.

Pour la politique monétaire, l’instrument va donc être l apolitique des quantités qui peut être par les quantités ou par les taux. La politique des quantités par les quantités correspond aux plafonds de réescompte qui ne sont actuellement plus usités, à l’encadrement du crédit lorsque la Banque Centrale va limiter les crédits en imposant un taux maximal au-delà duquel tout accord de crédit sera sanctionné. La mise en réserves obligatoires constitue une certaine garantie. Les banques doivent mettre en réserve à la Banque Centrale une certaine part, un pourcentage des crédits qu’elles accordent. Ces réserves doivent être constituées en monnaie Banque Centrale. Or, pour la banque de second rang, l’acquisition de la monnaie Banque centrale génère un coût qui se répercute sur ses taux d’intérêt. Ainsi un pourcentage de réserves obligatoires important entraîne une baisse des crédits et un pourcentage bas une hausse. Ces trois mesures constituent les politiques des quantités par les quantités.
Une politique des quantités peut également être appliquée par une variation des taux de la Banque Centrale pour l’acquisition de monnaie banque centrale, donc de " matière première " pour le crédit. Une variation des taux ca se répercuter sur les taux d’intérêt des banques de second rang et donc limiter ou encourager les crédits. IL existe donc une corrélation forte entre le taux d’intérêt de la Banque Centrale pour l’acquisition de monnaie banque centrale et les autres taux d’intérêt, car ils déterminant le prix de l’argent. Une politique des quantités par les taux peut être renforcée par une politique des quantités par les quantités. En conjuguant des taux d’intérêt forts et des mises en réserve fortes également ou bien des taux d’intérêt faibles avec de faibles coefficients de mises en réserves.

Dans une économie de marchés financiers, les politiques des quantités sont usitées car elles influent sur le multiplicateur de crédit.


Dans une économie d’endettement où la monnaie est endogène, les politiques monétaires adéquates sont celles qui influent sur le diviseur de crédit, ce qui permet de réguler les liquidités, ce qui constitue un élément majeur des objectifs des politiques monétaires. La politique des taux influe donc sur l’inflation et le chômage, l’un au détriment de l’autre. Dans une économie de marchés financiers où la monnaie est exogène, les politiques des quantités agissent sur le multiplicateur de crédit. Les politiques adoptées varient donc selon la conception endogène ou exogène de la monnaie ce qui correspond à une économie d’endettement ou une économie de marchés financiers.