Faut-il tolérer l'intolérable?

Bonnes Copies

Bonne copie du lycée : 75 - Paris - Lycée Montaigne

Cette copie a été notée : 11 / 20

Commentaire du professeur : méthode comprise votre II est nettement moins convaincant.


A l'heure de la mondialisation et du multiculturalisme l'acceptation des différences ,la tolérance s'impose comme une valeur essentielle.Cependant il existe des actes des attitudes dont la nature même ,c'est à dire l'opposition aux règles de la société fait qu'ils ne peuvent être toléré.L'expression commune "je ne peux tolérer cela " illustre bien que toutes choses ne peuvent être tolérées:l'opposition voire le conflit s'impose.
Pourtant le fait que la vie humaine soit organisée en société suggère que nous ne pouvons réprimer toutes les attitudes contraires à l'éthique ou aux droits et que des concessions s'imposent pour la continuité de la bonne organisation de la société.Mais,dès lors où se situe la limite entre les attitudes tolérables et celles qui ne le sont pas? Faut-il tolérer ce qui est intolérable? Il est vrai que la nature même des certines attitudes impose qu'il ne faut les tolérer ,voire les réprimer comme l'injustice.
Cependant parfois il est nécessaire de tolérer ce que la raison humaine au premier abord serait tentée de nommer intolérable.


La nature même du mot intolérable renvoie à l'idée que l'homme ne peut tolérer.La contradiction inhérente à l'expression "faut-il tolérer l'intolérable" appelle une réponse négative puisqu'il est impossible d'accepter l'inacceptable, il ne faut l'accepter la tolérer puisque toute tolérance serait un acte de lâcheté,voire de trahison.
La collaboration sous le régime de Vichy est un acte de lâcheté intolérable,le tolérer ne serait-ce pas en quelque sorte s'en faire le complice?Tolérer ne serait-ce pas fermer les yeux sur une lourde faute irréparable?Et devenir ainsi collaborateur du régime nazi allemand.C'est fuire une lourde responsabilité et fermer les yeux comme l'a fait Electre dans Les mouches de Sartre et se ranger dans le rang des "salauds",c'est préférer subir que se battre.Cette attitude est totalement répréhensible il ne faut pas la tolérer :c'est une obligation interne à l'individu,c'est même presque un devoir,une obligation morale.
De plus la vie en société impose des règles comme le fait remarquer Tönnies.Appartenir à une société c'est aussi en accepter les règles on pourrait dire un contrat social.En effet vivre en société suppose que l'homme accepte de céder certaines de ses libertés au profit d'une vie différente,où les hommes vivent ensemble et s'organisent pour cela grâce à l'Etat.Ce contrat social de Rousseau suppose des règles strictes:les lois auxquels l'individuaccepte d'obéïr. Tout comportement déviant est par conséquent intolérable:le viol par exemple et mérite répréhension. La répréhension souligne que les comprtements déviants donc intolérables méritent d'être punis.La peine de mort est le dernier niveau de répréhension et probablement pourrait-on dire de tolérance de la société.Réprimer l'intolérable est donc le röle de l'Etat,qui est une instance dont le pouvoir est supérieur au seul individu.Cela suppose donc que refuser l'intolérable comme l'injustice est inscrit dans sa foction et donc dans la loi et le droit qui guident les comportements humains.Par conséquent l'intolérable intervient comme une obligation extérieure à l'homme:celle de l'Etat.


Il est vrai que certains actes sont intolérables et que l'obligation morale ce que nous appellons éthique amène à bannir. L'Etat intervient également par les lois et le droit pour desapprouver toute intolérance comme le racisme qui est réprouvé.
Cependant l'intolérable contre lequel l'attitude adopté est d'ordinaire radicale ne peut être toujours banni.

La tolérance des évenements les plus révoltants s'impose parfois afin de préserver le calme ,la paix.L'apartheid en Afrique du Sud qui était un régime raciste dans lequel la "race" des blancs était supérieure à celle des noirs ou des personnes de toute autre
couleur,a longtemps été toléré. Tout comme l'esclavage qui suppose que les hommes sont soi maître soi esclaves.Ces exemples montrent que des situations intolérables ont longtemps été acceptées et même jugées normale par la majorité.Il faut pour renverser ces situations ,faire basculer la majorité du côté adverse,or parfois cela revient à risquer un énorme enjeu:des milliers de vie.C'est pourquoi parfois la raison d'Etat ou la non-intervention est évoqué pour justifier ou excuser l'intol"rable ce qui était certes son rôle,mais qui excusé en général.
Un second niveau d'acceptation de l'intolérable existe.Le recours à la compréhension afin de pouvoir comprendre et expliquer ce qui a amené une personne à exécuter un acte d'apporter un sentiment de tolérance.Juger sans comprendre peut-être dangereux, en effet, cette attitude manaichéenne est trop radicale.Elle ne suppose pas qu'un acte peut-être explicable,donc compréhensible,voire tolérable.Le crime passionel qui est un acte déraisonnée,puique la passion aveugle la raison,est amplement compréhensible et la peine encourue est ainsi réduite.Cet exemple prouve qu'il ne faut pas réprimer tout acte intolérable et qu'il est même possible de le tolérer.tout comme le vol en cas de nécessité qui n'est pas sévérement punni.Ne pas tolérer une action contraire à l'éthique commune peut-être dangereuxcar c'est refuser toute possibilité de compréhension.Et adopter une attitude despotique.


Certes il apparit comme une évidence qu'il de faut pas tolérer l'intolérable.C'est une obligation morale et extérieure à l'homme celle de l'Etat.Pourtant une attitude trop radicale à cet égars ne peut-être engagée du fait que la tolérance est parfois moins risquée plus sage et donc moins dangereuse que la répréhension ou la simple intervention.par ailleurs la compréhension peut également intervenir afin d'analyser un acte.La compréhension est même parfois nécessaire afin d'effectuer un jugement loyal et juste.