La république statue immobile ou identité vivante?

Bonnes Copies

Bonne copie du lycée : 75 - Paris - Lycée Montaigne

Cette copie a été notée : 10 / 20

Commentaire du professeur : devoir intelligent et informé,trop inpprécis cependant


La signification du terme république diffère selon les époques et les auteurs.
Pour Platon elle désigne l'organisation politique d'un Etat pour La Bruyère dans Caractères chapitre 10,c'est la devoir du souvearin vers ses sujets.L'ambiguïté sur ce terme s'illustre également par le caractère démocratique qui lui est plus ou moins accordé.Kant considère la république comme un gouvernement despotique puique le peuple possède tout le pouvoir ,alors que Montesquieu voit dans l'aristocratie et la démocraitie les deux formes du gouvernement républicains.Aujourd'hui on identifie la république non monarchique dans lequel il y a communauté d'intérêt,conscience de ces intérêts communs et reconnaissance par tous de cette communauté.La république est dès lors essentiellemnt identifiée à un régime démocratique.Il est intéressant à ce titre de se questionner quant à la nature même de la république,trop souvent déconsidérée au profit de la démocratie.
La république est- elle une identité vivante c'est à dire possède t-elle un caractère propre animé ou au contraire a t-elle simplement pour but de définir les modalités de fonctionement d'une société?
Cette question est pertinente dans la mesure où elle introduit une interrogation sur la nature de la république.


La république se présente comme la chose publique (du latin republica),néanmoins ce qui la définit essentiellement est le fait qu'elle représente un modèle un modèle d'organisation pour la société.Or ce modèle est-il réelement immobile et invariable?
La république est avant tout un régime pluriel .Sa nature démocratique ou oligarchique illustre et implique l'évolution continuelle.La vitalité des hommes combinée au pouvoir engendre un régime dynamique propre à la mobilité.La démocratie priopre au peuple (demos) repose sur une consultation de l'opinion de la masse.Elle s'oppose à la monarchie,ou aux régimes despotiques ou le souverain est le maître absolu.Sa souveraineté suppose dès lors le régime d'un seul sur tous,ce qui diffère de la pluralité démocratique.L'organisation de la démocratie fondée sur le partage des trois pouvoirs:éxecutif,législatif et judiciaire entre trois corps étatiques distintcs,comme l'a formulé Montesquieu dansDe l'esprit des lois ,est à l'image de cette pluralité.Les différents corps étatiques représentent le potentiel actif du pouvoir de l'Etat,et la séparation confère une force substantielle à la réactivité.
Il est vrai que cette réactivié appelle l'évolution ,or il serait audacieux de croire que celle-ci peut s'effectuer vers un modèle unique qui engendrerait "la fin de l'histoire".
Ce qui signifie un modèle démocratique qui a touché ces limites ,cesse de progresser,car la société n'est plus dynamique,du fait de la généralisation du régime démocratique à l'ensemble du monde.L'hypothèse de la fin de l'histoire présume que les problèmes internationaux soient résolus,ce qui au regard des conflits religieux actuels est peu probable.Peut-être cette évolution est elle quasi-utopique grâce au dynamisme de la démocratie introduite par la séparation des pouvoirs,les institutions sont vivantes car elles sont indépendantes les unes des autres,ce qui permet une interactivité,un échange constants propre à la vie.C'est pourquoi la république ne peut se résumer à quelque chose d'invariable.
Les évolutions négatives de l'Histoires prouvent que la république n'est pas une fin en soi.La fragilité du régime existe et est à eviter.Le totalitarisme qui est un régime dans lequel tous les pouvoirs et les droits des individus sont supprimés au profit d'un unique chef est le danger.Dans les sociétés démocratiques la participation à la vie politique étant libre elle est plus ou moins développées.Le danger constitue un desinterêt général pour la sphère politique est évoqué par Tocqueville dans De la démocratie en Amérique.Celui-ci explique que l'individualisme du peuple américain représente une menace pour la démocratie.En effet un individualisme trop grand conduit à l'égoïsme,ou plus clairement un repli de chacun dans sa sphère personnelle.
Parallèlement à ce repli s'effectue un desintérêt pour la vie politique laissant ainsi libre cours a l'intervention d'un politique malveillant,un despote potentiel.
Ainsi on comprend bien que la république n'est pas une fin en soi,même peut-être une étape vers la paix,l'harmonie des peuples.


Croire que la république est figée qu'elle est uniquement l'organisation et le fondement de nos sociétés occidentales semble réducteur,voire utopique.La république se définit certes par sa pluralité interne ,mais également par son même caractère.Elle est un lieu de liberté de confrontation où la sécurité est présente et le changement continuel.


La république française représente un modèle de nation des droits de l'homme.
Les trois mots liberté,égalité,fraternité résument ce qu'elle est véritablement pour les individus.Elle est une garantie du respect des hommes et de leurs droit.Dès lors dans un tel régime la polémique l'esprit critique sont légitimes et même favorables,puisqu'ils contribuent à l'avancée de la démocratie.Ils sont conformes à une ouverture d'esprit républicaine et ainsi sont antagoniques aux totalitarismes.Cette légitimité confère une certaine protection aux hommes.La république qui devient le lieu où les individus sont protégés,revêt une certaine force propre aux idées qu'elle défend.La présence d'une constitution fondatrice du régime reforce l'idée de sécurité nécessaire aux individus et facteurs de force pour la république.Ainsi les Etats-unis qui sont une république constitutionnelle pluraliste se différencient de la Grande-Bretagne.Cette nuance se resent dans l'identité de la république qui semble floue cela étant essentiellement la résultante de l'absence de constitution formelle.Il est précipité d"affirmer que la force identitaire de la Grande-Bretagne est conséquement amoindrie,cependant ce fait est probable.L'eexistence de différents modèles de république mettent en avnt le progrès continu qui est à effectuer afin d'améliorer la démocratie.
Certains inspirés des thèses de Machiavel pensent qu"aussi longtemps que les hommes ne seront pas gouvernés par des saints ceux qui participeront au pouvoir en tirereont des profits".Ce qui explique les inégalités de la démocratie et plus globalement de toute république.Il surgit dès lors une nécessité constante d'amoindrir les inégalités.Même si ce n'est le sens vers lequel s'orientent les démocraties occidentales.Néanmoins le désir de justice est toujours présents Dans le peuple et se manifeste par la volonté de réduction des inégalités comme une recherche du progrès social,c'est bein cette recherche permanente qui fait de la république un régime animé.Un régime qui avance comme l'histoire contrairement à la dictature.
Jacques Derrida dans une interview au Monde de l'éducation faisait par de ses sentiments pour déclarer qu'une démocratie digne de ce nom est celle ou les libertés sont conservées ou le droit de questionner de s'indigner de déconstruire.Cette déconstruction permet d'avancer ,de construire finalement une république forte dû au dynamisme.Elle concentre des caractéristiques propres qui fondent son identité réelle.


Certs il est vrai que la république forme un cadre pour la démocratie ,elle est ainsi un mode de fonctionnement. Cependant statuer sur l'immobilité de ce mode d'organisation est dangereux et paradoxal.La république étant "chose publique" elle implique une réactivité et vitalité propre au caractère des citoyens.Le danger de réléguer un rôle secondaire à la république e été vu dans l'histoire,il est la preuve d'un abandon de la politique.C'est nier la possibilité d'évolution et par là porter atteinte à l'image même qu'elle représente.Dès lors l'identité même qu'elle constitue est alterée.