L'état doit-il mener une politique écologique?

Bonnes Copies

Bonne copie du lycée : 44 - Nantes - Lycée Vial

Cette copie a été notée : 18 / 20

Commentaire du professeur : Très bon travail


Introduction
Etat: ens. des organismes publics chargés d'exercer le pouvoir et de representer la nation à l'étranger.Il regroupe en son sein les administrations centrales mais aussi les administrations locales ainsi que la sécurité sociale. L'Etat se situe dc au carrefour des attentes économiques,sociales et politiques des citoyens d'où des actions multiples ds des domaines variés,surtout depuis la montée de l'Etat-providence. La question est alors de savoir si l'Etat, dans notre monde sans cesse plus préoccupé par son environnement, doit intervenir, fixer des règles afin de préserver un cadre de vie agréable?

1.Politique écologique:enjeux et actions
Politique écologique imposée par la pression de l'opinion publique, surtout depuis les 70's(naissance des partis pltq verts et des ministères de l'environnement). 1.1.Action de l'Etat sur le territoire national Actions menées par le ministère de l'écologie et du dvt durable et par les collectivités locales. Objectifs du minitère pour 2002: -prévention de la pollution atmosphérique et réduction des impacts des transports terrestres -gestion des ressources en eau et en sols -préservation de la biodiversité et du patrimoine culturel -maitrise des risques afin de protéger la santé humaine Environnement au coeur des priorités gouvernementales avec hausses fortes et successives du budget du ministère(+110% en 1999, +10% en 2000, +9.2% en 2001, +6.4% en 2002).Ces hausses sont destinées à rassurer une opinion publique inquiète face aux scandales alimentaire, aux multiples inondations et à la recrudescence des maladies respiratoires). L'Etat est le seul agent éco à pouvoir agir à la fois: - en aval(soutien aux projets tels que Natura2000 ou financement de programmes tels que celui de surveillance de la qualité de l'air) - en amont(plans de prévention des risques naturels).

1.2.L'Etat, seul acteur crédible au niveau international Ecologie est un problème mondial d'où la nécessité d'actions inter-nationales telles que le protocole de Kyoto en 1997 ou le récent sommet de GOTEBORG pour l'Union Européenne.A la suite de ce sommet, les dirigeants de l'UE ont conféré au processus d'unification une dimension écologique s'ajoutant àl'orientation éco et sociale qui prévalait jusqu'ici.Cette action était devenue impérative face à la dégradation constante de la situation des sols ou face à l'accroissement du volume du trafic des poids lourds.


2.Les contestations de la politique écologique

2.1.Opposition de la sphère éco
L'essentiel de ces politiques écologiques, c'est d'être intégrées à la vie économique. Mais elles se heurtent souvent de front aux puissances industrielles, immobilières et financières.De même, une partie de la population admet difficilement de renoncer aux avantages à court terme que lui offre la société de consommation. Exemple de cette opposition du producteur et du consommateur: la taxe sur les activités polluantes ou TGAP.Cette éco-taxe, votée en 2000,constitue pourtant une innovation en matière de fiscalité écologique.Elle dégage en effet un double-dividende: -elle dissuade les activités polluantes -elle permet la collecte de ressources afin d'amplifier la lutte contre la pollution Cependant, la TGAP a suscité un tolé au Sénat: on lui reproche d'être un poids pour l'économie mais aussi pour l'écologie.Ainsi,elle entraîneraitune hausse des coûts pour le producteur, une hausse des prix pour le consommateur, donc une baisse de compétitivité pour les entreprises nationales et donc des risques de délocalisations.De plus, la TGAP nuirait aussi à l'écologie puisqu'elle découragerait les initiatives locales des entrepreneurs. Lécologie compte donc de + en + mais la priorité est avant tout donné à l'économie, à l'indivi- dualisme et au libéralisme.

2.2.Lécologie de marché Mais, les libéraux ne sont pas, en tout cas pas tous, aussi partisan du laisser-faire total: nombreux sont ceux qui ont pleinement conscience de la nécessité d'agir rapidement pour l'environnement. Mais, ils proposent généralement de confier cette tâche d'orientation de l'économie vers un dvt soutenable à des mécanismes strictement marchands tels que les marchés de droits à polluer négociables entre les états et les industries(ex aux USA des permis d'émission de SO2) ou tels que l'internalisation des externalités négatives(on intègre au prix du produit le coût de la dégradation de l'environnement que sa production a causée). Le but de l'écologie de marché est avant tout de maintenir la perfection du marché.

Conclusion Finalement, il faut recrédibiliser l'intervention de l'Etat car l'écologie de marché pose de nombreux problèmes.Tout d'abord, la destruction de l'environnement n'a pas de prix(elle est irréversible et si remise en état possible ds le futur, aucune idée du coût à envisager).De plus, ces mécanismes marchands ont bel et bien un effet incitatif sur la demande, mais cet effet est indirect et très lent à produire des résultats.Enfin, sans une concertation mondiale, ces méca- nismes ne font qu'accentuer les différences nord/sud, ne font qu'accélérer la dégradation écolo- gique dans les PED. Pour toutes ces raisons, l'écologie de marché ne suffira pas à elle seule à résoudre les problèmes.N'en déplaise aux libéraux purs et durs, il faudra bien avoir recours également aux lois et aux réglements, aux interventions et aux contrôles, aux subventions et aux transferts publics. SOURCES: -site internet du Ministère de l'écologie et du dvt durable -site internet du Sénat -CD-ROM alters écos.Article "les limites de l'écologie de marché".Avril 1997 -Brochure de l'UE 1996 sur la politique écologique européenne.