Peut-on encore accorder un sens à l'idée de progrès?

Bonnes Copies

Bonne copie du lycée : 75 - Paris - Lycée Montaigne

Cette copie a été notée : 12 / 20

Commentaire du professeur : devoir intéressant mais qui aurait gagné à être plus dialectique d'emblée et à produire la notion de "progrès contradictoire"


Nos père avaient cru voir dans le vingtième siècle une étape décisive dans l'accomplissement des plus vieux rêves de l'humanité. Pourtant le bilan de ce siècle qui s'achève révèle que non seulement ces rêves ne se sont pas réalisés au lieu de quoi
des nouveaux maux ont été rajoutés.l'idée d'un mouvement ascendant dans l'histoire est-elle validée? Le progrès est-il encore possible?Ces questions sont pertinentes car
elles mettent en avant une interrogation quant à la notion de progrès au regard de
l'histoire, de l'évolution de la pensée.ce qui ouvre le pas vers une réflexion plus large
sur la nature du progrès.

L'image qui reste du siècle est globalement négative, si bien qu'il est possible de s'interroger quant à une régression au vingtième siècle dans l'evolution de l'homme .Les espoirs fondés sur ce siècle comparés à ce qui s'est déroulé ,et à la situation actuelle montre l'ampleur de la desillusion.
En effet ,l'opinion gégérale ne peut être que pessimiste face à la montée de l'illétrisme et cela dans les pays développés. Le rêve d'une humanité qui s'enrichit en savoir et qui construit un monde meilleur pour tous n'est -il pas détruit? La violence qui ,si elle existe depuis toujours avait épargné les institutions témoigne d'un recul plutôt que d'un progrès ,car ellle souligne le fait que l'homme est incapable de communiquer,d'échanger réellement sans recourir à la force physique. Il semble qu'elle représente une des plus importantes erreurs de l'humanité.Les guerres sont la démonstration de la barbarie qui a connu sont apogée lors de la seconde guerre mondiale.Les progrès ont contribué à déclencher le cycle de la violence et de la barbarie.les chambres à gaz ,les obus ne sont-ils pas des exemples de progrès de la science et de la technique de l'homme ,hissés contre lui?Si bien qu'aujourd'hui il est difficile de penser le progrès au regard de ce que certains appellent "le mal absolu".
la shoah,il est vrai constitue une profonde honte pour les hommes.Comment l'homme a-t-il pu tuer ainsi pour des motifs qui paraissent finalement si secondaires par rapport à la vie,et peut-être bien même sa valeur? Si la compréhension est impossible face à tel phénomène ,le devoir de mémoire parît être la seule et unique condition possible pour pouvoir de nouveau avancer .Il demeure toutefois que malgrès des faits irrévocables certains continuent à nier.Alors on peut se demander si le progrès est véritablement possible alors que le passé est encore problématique.Pour pouvoir avancer les erreurs du passé doivent être reconnues,d'où la véritable importance du devoir de mémoire.A cet égard la récente reconnaissance par l'assemblée nationale du peuple arménien du génocide de 1925, témoigne de ce besoin d'accepter le passé de le faire connaître par tous,afin finalement de pouvoir construire un avenir.Certes cette récente reconnaissance représente un progrès mais n'est -elle pas trop mince pour avoir une portée réelle?
La thèse d'une p'riode de régression comparable au Moyen-âge semble pertinente.L'humanité ne rentrerait-elle pas dans une phase (récurrente) durant laquelle l'ensemble des progrès accomplis et des avancés sont détruites?Cette pahse qui s'amorce par des régimes démocratiques libéraux étendus à l'ensemble de la planète.Et ces régimes qui se développeraient conduiraent l'humanité vers une progressive stagnation qui constituerait "la fin de l'histoire" comme le conçoit Fukuyama.L'auteur décrit ces sociétés comme des régimes qui aboutissent à une reconnaissance inégale des citoyens, malgré le principe d'égalité de tous devant la loi.
Cette thèse pourtant intéressante, est fortement contestable,elle a eu un écho certain après la chute du mur de Berlin ,mais depuis les évenements du 11 septembre l'idée d'un monde uniquement constitué de sociétés homogènes démocratiques voire
uniformes dans lesquelles le progrès n'existent plus est largement réfutée.La diversité existe toujours les guerres religieuses ,la montée du terrorisme , des contestations face à l'ordre actuel existent encore.


Malgré les desillusions de notre temps qui marquent la fin du vingtième siècle et tracent son lourd bilan ,une autre vision ,une image moins désolente et plus
positive ,met en lumière la continuité du progrès,malgré tout. Ce qui met en lumière la nature paradoxale du progrès.Des progrés existent alors que certains problèmes n'ont pas été résolus.C'est cette contradiction inhérente au progrès qui le caracteriserait finalement.

Les progrès qui ont eu lieu dans la condition des hommes sont
indéniables :allongement de la durée de vie, amélioration des conditions de travail,notamment par rapport aux débuts de la révolution industrielle.Ils sont la preuve que dans le quotidien l'amélioration des conditions de vie
participe à instaurer le bien-être,le confort devient un idéal pour tous et non plus pour une minorité.,l'ère de la consommation de masse a contribué à rendre le quotidien moins difficile et même l'époque de la libéralisation de la femme qui montre que le progrès vers une égalité des sexes n'est pas impossible."Les sexe faible" s'émancipe et nourrit l'optimisme de l'opinion générale.Cette énumération de progrès montre qu'au niveau des faits il existe toujours des avancées de l'homme sur son environement naturel.Toutefois des progrès dans les mentalités comme ils ont existé pour la condition féminine sont-ils encore concevables?Il semble que oui.Le pricipe de responsabilité développé par Jonass montre marque les esprits aussi bien au niveau des responsabilités individuelles ( les actes personnels) qu'au niveau des responsabilités collectives.L'entreprise Total qui reconnait sa part de responsabilité dans la catastrophe de l'Erika témoigne de cette avancée considérable dans les relations humainess et non seulement du poids de l'opinion public dans les rapports de force.L'époque actuelle qui est qualifiée de l'ère de la communication ne serait-elle pas une époque révolutionnaire dans la mesure où elle apporte un échange véritable ,source de progrès, à travers l'ouverture au dialogue? En effet il n'est pas considérable de penser le progrès dans une époque où les moyens de communications se développent ,sans penser la diplomatie,l'écoute mutuelle.Internet ,s'il n'est pas un outil de communication parfait a le mérite d'être démocratique et quasi-antidiscriminatoire.La seule condition possible et économique à l'égard de cet outil de communication,mais des alternatives existent,la gratuité de l'utilisation de cet outil
dans de nombreux lieux publics comme les gares, montre que le progrès se réalise.
Internet peut être la figure d'une nouvelle ère qui a commencé avec la guerre froide.
J'entend par là ,l'ère où les dirigeants ont pris en compte les dangers des conflits armés (l'anéantissement réciproque) et ont considérés d'autres alternatives afin de
résoudre les mésententes :la communication.L'internet comme symbole de cette nouvelle ère où le progrès construit par le dialogue semble pertinente.ce qui validerait l'idée selon laquelle l'histoire va en avançant.

Certes il est vrai que le sens de l'histoire ne semble pas toujours orienté vers l'avant.Les événements du siècle précédent jettent le discrédit sur les illusions de l'humanité quant à un monde qui tire des leçons des erreurs du passé et qui continue toujours et malgré tout à avancer.Néanmoins la thèse selon laquelle la régression comme ce fut le cas aux moyen-Age est amorcée est incohérente;car ,contrairement au Moyen-Age qui est caractréisé pas la baisse du pouvoir czntral ,le siècle nouvau se présente comme le siècle du contrôle méticuleux ,de la réflexion pour un meilleur échange aboutissant à une évoultion positive.Ainsi le progrès ne semble pas être un mythe mais une réalisation possible.