La maladie

Bonnes Copies

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Bonne copie du lycée : 75 - Paris - Lycée Montaigne

Cette copie a été notée : 11 / 20

Commentaire du professeur : Beaucoup d'inventivité et de dynamisme,le greffon sociologique prend bien sur un tel sujet,mais vous auriez plus dû incister sur le rapport au corps.


Le mot maladie vient du latin male habitus ,mal disposé.La maladie est donc une altération ,une dégradation de notre état normal. Elle est présente tout au long de notre vie sous plusieurs formes, plus ou moins souvent suivant les individus. Ainsi on comprend que la maladie touche directement au rapport que l'on entretient avec le corps, avec son corps.

Ce qui est aussi frappant dès lors que l'on s'interroge sur la maladie c'est son rapport avec la société dans laquelle nous vivons et dans  laquelle s'inscrit le malade et la maladie. La société est indissociable de la maladie. Quels sont les liens qui unissent la maladie et la société, quelles sont les interactions de l'une sur l'autre, sont les questions qu'il convient d'aborder parallèlement au problème de la relation qu'entretien le malade avec son corps,avec sa maladie.

 

 

  On ne peut différencier la maladie de la société. En effet le malade et la maladie évoluent dans la société en son sein. Tout d'abord c'est la société qui définit implicitement ou non la norme de laquelle s'éloigne le malade,et établit la marche à suivre. Il faut entendre la s'il faut abiliter le malade, l'exclure.On comprend le poids de la société pour celui qui vit les transformations de son corps, de son esprit.En plus de combattre ce qui le met dans un état "anormal", c'est-à-dire différent de l'état dans lequel il était à être, le malade doit se confronter au regard des autres qui peuvent le juger anormal. En effet c'est bien la société qui fixe la norme sociale. Si on peut remettre en question l'exitence de "normalité" la norme sociale est concept sociologique, l'individu qui est hors de la norme sociale est rejeté comme un pestiféré. Il peut ainsi être considéré comme déviant, un individu qui sort de la société.

De la même façon que les nazis considéraient les handicapés et les malades mentaux comme des sous-hommes on al'impression de ne plus appartenir au groupe des hommes dits normaux. La discrimination face à la maladie montre l'importance de rester dans les êtres normaux. Le secret médical montre que la maladie est quelque chose de privé que l'on garde pour soi, mais il est important que la maladie soit identifiée par les milieux scientifiques et médicaux car on combat mieux un mal que l'on a identifié. De plus si bien même des remèdes ne sont pas trouvé le réconfort de savoir que d'autres personnes dans le même cas existent a le mérite de montrer que le mal ne vient pas de nous mais que d'autres personnes le vivent aussi. On a moins peur de quelque chose que l'on a identifié c'est une sorte de réabbilitation, le malade n'est plus dans le groupe des gens en bonne santé mais dans celui des malades, et surtout il n'est plus face à ses troubles qui le laissait croire qu'il était différent de tout le monde. Même si aujourd'hui cette mise à l'écart est moins évidente, du fait de l'action des pouvoirs publics et des associations, il n'en reste pas moins que le malade peut se sentir différent. On agit pas de la même façon avec quelqu'un en bonne santé et quelqu'un de malade. C'est le regard, le comportement qui changent même si c'est de la pitié ou de lacompassion.

Le groupe peut également avoir une influence sur la façon de vivre sa maladie, les religions les philosophies obligent à des traitements différents des malades et du sentiment d'être différent. Claude Bernard considère que la maladie est une expérience spontannée réalisée par la nature. Il ne tire pas de conclusions quant à la manière de l'appréhender mais on peut en déduire qu'il faut laisser l'expérience suivre son cours. Chez les Boudhistes la douleur la souffrance ou la maladie sont les conséquences d'un désir. Donc le sens, le but de la vie morale est la cessation de tout désir. La guérison ne peut passer que par l'esprit. Pour d'autres, elle sera un mal à combattre à tout prix. Enfin chez les chrétiens elle est un châtiment infligé par Dieu pour des fautes comises. C'est donc une épreuve à surmonter pour expier ses pêchés.

De plus certains continuant douteusement avec cette idée de châtiment divin nous expliquent que bons nombres de maladies frappent les hommes en guise de punission. Ce serait le cas du SIDA. Ainsi la vache folle et les problème d'OGM sanctionneraient le rôle d'apprentis sorciers des scientifiques. Mais maintenant qu'il est prouvé que certaines maladies témoignent d'une prédestination génetiques on peut concevoir la maladie comme une sanction ou comme un mal qui s'étend sur plusieurs générations. Mais quelle faute peut avoir commis un nouveau-né atteint d'une maladie héréditaire ? Ainsi on a mis en évidence l'importance que peut avoir la société sur la façon de percevoir la maladie,de se percevoir face à son corps,et donc de traiter les maladies. De plus il est important de noter que la conception de châtiment divin est plus répandue et n'est donc pas seulement limitée aux chrétiens.Mais il convient maintenant de s'interesser au traitement des malades. Le traitement  des malades et de la maladie à l'intérieur de la société est souvent lié à l'Etat. C'est le cas en France où la santé est considérée comme un droit. C'est pourquoi l'Etat français tente une meilleure adaptation de la société aux malades, il y a ainsi un renversement. La maladie est considérée comme une injustice, donc on doit aider les malades. Il y a une solidarité face à cette injustice, qui se traduit en France par la sécurité sociale. De plus l'Etat mène des actions par l'intermédiaire de la loi pour faciliter la vie des malades, des handicapés. On peut ainsi parler des batiments publics qui sont desormais adaptés pour la circulation des handicapés.

Si l'Etat prend en charge les malades et une partie de la recherche médicale, il doit aussi par l'intermédiaire des médecins tenir compte des différentes conceptions de la maladie, qui comme nous l'avons vu, jouent sur la façon de la traiter. Elle est plutôt considérée comme un mal à combattre et la douleur doit être éliminée.La règle est de respecter la volonté du malade et avec son accord de réduire la douleur en mesurant le rapport risaue-avantage.Nous avons vu que la société et la maldie sont deux choses très lioées. La société influe sur le regard que le malade a sur lui (il se sent différent) et sur la maladie (chatiment divin...). Certes en France c'est l'Etat qui prend en charge les malades mais les rapports qu'ils entretiennent ne s'arretent pas là. Certains disent même que la société est malade.

 

 

          Dire que la société est malade présuppose que la maladie n'est pas reservée aux êtres vivants, mais décrirait un état où rien ne va plus, différent de ce que cela devrait être. Il est interessant d'étudier le concept de maladie. De plus nous étudions bien les rapports qu'entretiennent la maladie te la société. Parler de la maladie de la société revient à envisager les choses qui ne vont pas au premier rang desquelles on peut voir la perte de valeur historiquement considérées comme importantes. Ensuite on peut voir cela sous l'angle de la cohésion sociale qui s'effrite. Enfin on peut noter que la société s'invente de nouvelles maladies.

 

         On assiste depuis un certains temps au déclin des valeurs auparavant considérées comme prépondérantes. La première est sans aucun doute la famille.

Longtemps elle fut au centre de la vie des individus, comme la base de tout. Le concept même de famille se pert puisque desormais quand on parle de famille on considère le noyau familial : le père, la mère et les enfants,on ne considère plus le sens large à cette expression. Cela pourrait-être salutaire si ce resserement correspondait à une plus grande cohésion,mais ce n'est pas toujours le cas. De plus on constate une baisse du nombre de mariages, des naissances, et une augmentation des familles recomposées.

 Enfin c'est la figure du père tout-puissant qui a disparu laissant peut-être derrière lui un certain manque,comme un manque d'autorité. Cette "crise de la famille" montre que la valeur de ce concept se perd. Il en est de même pour la religion qui tend à reculer aussi. Elle était avant comme la famille un des pilliers de la vie qui a longtemps conditionné celle de tout le monde. Elle fut une institution incontournable qui régule la vie de tous.Mais put-on déduire de la baisse du sentiment religieux que la société est malade ? Peut-être est tout simplement une évolution ? La cohésion sociale peut tout de même souffrir de cette baisse d'intérêt pour le religieux la crise de la religion peut entrainer une montée de l'individualisme.C'est cette évolution qu'il convient de mettre en avant, l'individualisme a succéder à la religion fédératrice.

La cohésion est ainsi mise à mal. Comment peut-il exister une cohésion sociale alors que l'individualisme est la règle ?

La cohésion sociale est menacée par l'augmentations des écarts entre les riches et les pauvres. La compétition économique est de plus en plus présente au coeur de la société, chacun marche dans son sens pour améliorer sa propre situatuion économique.

Enfin le fait que la société s'invente de nouvelles maladies peut-être un signe de samauvaise santé. Aujourd'hui la vieillesse et la disgrâce physique sont en effet des maladies et elles se soignent. Nombres de personnes ont recours à la chirurgie esthétique afin de rentrer dans la norme de la société. Mais est-ce qu'être moins beau que les critères, les canons de la société est réellement une maladie. Elle serait plutôt une maladie imaginaire car les canons de beauté sont éphémère. Comment la vieillesse et la laideur ont pû dvenir de cette sorte des maladies, car elles son naturelles ? Peut-être est-ce lier à la dictature de la beauté qui s'est installée depuis les années 80. On en est arrivées au point où vieillir, acte naturel est laid.

 

 

         La maladie et la société sont donc bien en relation, car le malade vit dans la société et qu'elle influe sur lui, sur la façon dont il perçoit sa maladie.. De plus la maladie est phénomène traité au niveau social et enfin on a vu le concept de la maladie est applicable aux disfonctionnements aux évolutions de la société. La maladie est bien un phéomène social indissociable des hommes et de la communauté.